Forêts : financer le vivant
Un documentaire d’Investir éthique
A retrouver dans ce documentaire (de haut en bas) : Justine Chantier, notaire chez Michelez Notaires ; Clément Roche, responsable des investissements chez France Valley ; et Amaury Janny, directeur de l’agence Centre de la Société forestière (groupe Caisse des dépôts).
Près d’un tiers du territoire français métropolitain est recouvert de forêt. Les chênes, hêtres, châtaigniers et pins occupent au total 17 millions d’hectares, à compléter par 8 millions d’hectares de forêts en outre-Mer.
Si beaucoup d’entre nous sont familiers avec la forêt comme paysage que l’on traverse, environnement dans lequel on se promène ou encore terre de légendes, l’économie de la forêt est moins connue du grand public.
Pendant plusieurs mois, l’équipe d’Investir éthique est partie à la rencontre des acteurs de ce secteur, afin d’explorer plusieurs aspects de l’investissement dans la forêt : son modèle économique, sa fiscalité, et son impact environnemental.
Dans ce documentaire, nous en apprenons plus sur les revenus tirés de la forêt, qui sont principalement liés à l’exploitation du bois et à la location pour la chasse, mais aussi sur les moyens mis en oeuvre par les professionnels du secteur pour anticiper les changements liés au dérèglement climatique.
Investir seul ou via un groupement
Nous explorons également différentes façons d’investir dans la forêt, en direct ou par l’intermédiaire d’un groupement forestier. Il est en effet possible d’acheter directement des parcelles ou d’acquérir des parts de groupement forestier. Dans ce dernier cas, le propriétaire délègue la gestion du massif au groupement, qui s’occupera des acquisitions, de l’entretien et des coupes.
Ces deux façons d’investir n’ont pas tout à fait les mêmes avantages en matière de fiscalité, mais sont soumises exactement aux mêmes contraintes réglementaires.
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C’est la proportion de propriétaires privés de forêts en France
Gérer durablement
Quelle que soit la taille de la forêt dans laquelle on investit, la réglementation oblige les propriétaires à suivre des règles de gestion durable. Ces règles, qui imposent notamment de planifier les coupes de bois sur plusieurs décennies, permettent d’assurer le renouvellement continu de la forêt, qui est une ressource précieusement aussi bien sur les plans économique qu’environnemental.
Pour gérer au mieux cet actif très particulier, les forestiers s’intéressent depuis plusieurs années au sujet du carbone. L’objectif : savoir quelle quantité de CO2 la forêt est capable de stocker lors de la croissance du bois, mais aussi une fois le bois exploité.
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C’est le rendement annuel à attendre d'un investissement dans la forêt
La filière bois, cruciale pour le sujet du carbone
En effet, l’exploitation du bois permet d’augmenter la capacité de stockage de carbone de la forêt, car il continue de stocker du CO2 lors de ses utilisations dans la construction.
Les acteurs du secteur commencent à affiner leurs systèmes de mesure. C’est le cas notamment de certains groupements forestiers d’investissement qui ont obtenu le label Greenfin, un label d’Etat qui permet d’identifier les placements qui contribuent à la transition écologique et énergétique.