Les sociétés civiles de placement immobilier, ou SCPI, sont de plus en plus nombreuses à prendre en compte des critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance dans leur gestion.
Sachez que les sociétés d’investissement sont de plus en plus nombreuses à avoir adopté des principes pour aller vers plus d’éthique.
Certaines ont même choisi d’avoir une approche 100 % responsable.
Existe-t-il un label immobilier éthique ?
Il n’existe pas de label dédié à l’immobilier responsable. Toutefois, les principes de l’investissement socialement responsable (ISR) sont repris par plusieurs acteurs du secteur immobilier. L’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) a par exemple publié sa « Charte d’engagement en faveur du développement de la gestion ISR en immobilier », consultable ici.
On parle généralement des critères ESG, soit environnementaux, sociaux et de gouvernance. Les investissements immobiliers sont nombreux à déjà prendre en compte l’aspect environnemental, car les bâtiments sont de gros consommateurs d’énergie. Mais les critères sociaux et de gouvernance sont de mieux en mieux pris en compte.
Critères ESG appliqués à l’immobilier
Dans sa charte, l’Aspim donne quelques pistes pour chacun de ces piliers. Ainsi, pour l’aspect gouvernance, l’association conseille aux sociétés d’investissement de constituer des équipes internes dédiées à l’ISR. Elles pourront gérer ces aspects, ou encore de fixer des objectifs quantitatifs et qualitatifs ESG qui pourraient être formalisés dans un document de référence.
Pour le volet social, elle cite par exemple le confort et le bien-être des occupants. Sont également évoqués les services rendus à la collectivité, comme l’ouverture de crèches, de parkings dédiés aux vélos ou de salles de sports. L’impact d’un immeuble sur l’environnement est quant à lui facilement quantifiable avec la mesure de l’émission de CO2, de la consommation énergétique ou de la consommation d’eau.
L’ISR, facteur de rentabilité
L’application de critères ESG est intéressante pour les épargnants. En effet, elle permet aussi d’augmenter la durabilité et la valeur d’un bien. En prenant soin de ses locataires, en étant un membre actif de sa commune, l’immeuble aura un nombre de vacances réduit. Il pourra même, en fonction des services, pratiquer un loyer plus élevé qu’un bien similaire.
La prise en compte de futures normes permet aussi d’augmenter la durabilité du bien et de limiter son vieillissement dans le temps.
Des exemples de SCPI éthiques
Il existe pour le moment peu d’acteurs qui se sont clairement engagés dans l’ISR. Toutefois, quelques produits dédiés existent bien et bien. En voici quelques exemples :
- SCPI PFO2, gérée par Perial. Elle a été la première SCPI identifiée comme ISR. Elle prend notamment en compte les critères énergétique et de consommation d’eau.
- SCPI Kyaneos Pierre, gérée par Kyaneos Pierre. Elle prend en compte le respect du locataire et la performance énergétique du bien dans sa politique d’investissement.
- SCPI Primovie, gérée par Primonial. Elle investit exclusivement dans l’immobilier de santé et d’éducation, et affiche donc une volonté d’impact social.
- SCPI Fair Invest, par Norma Capital. Elle favorise les acquisitions immobilières dont les activités sont socialement utiles, ainsi que la diminution de la consommation de fluides (énergie, eau).
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