Les cours d’une action peuvent brutalement changer en à peine quelques heures. Mais quels sont les facteurs qui déterminent ces mouvement et le sens qu’ils vont prendre ? Explications.
En Bourse, le marché des actions est régi par des mécanismes classiques : l’offre et la demande, mais aussi la notion de rareté. Car dans notre cas, l’offre provient d’une entreprise qui émet un nombre déterminé d’actions. Elle est donc par définition limitée. Ainsi, le prix sera fixé par la demande : plus le nombre d’acheteurs pour une action est grand, et plus le prix sera susceptible de monter, dans la mesure où il est nécessaire pour acheter de trouver un vendeur. Le prix de l’action monte donc jusqu’à ce que plus personne ne souhaite acheter à un prix plus élevé. Le mécanisme est également le même dans l’autre sens : si personne n’achète une action, son cours va baisser jusqu’à ce que le marché reprenne de la vigueur.
La santé d’une entreprise
Toutefois, le marché n’est pas un circuit fermé, et de nombreux facteurs peuvent influer sur les cours. Le premier est la santé financière d’une société. Les perspectives d’avenir d’une société cotée peuvent en effet avoir une grande influence sur les cours. Un investissement perçu comme positif par les marchés, une acquisition, la nomination d’un nouveau président ou même l’annonce de prévisions de croissance sont autant de facteurs qui peuvent faire grimper les cours, les acheteurs pariant sur un avenir radieux.
La santé d’un secteur d’activité
Plus largement, la bonne santé d’un secteur d’activité peut bénéficier à toutes les entreprises du secteur – et vice versa. C’est ce qu’il se passe régulièrement avec le secteur automobile, très sensible à la conjoncture économique et qui a souffert notamment lors de l’affaire du diesel. C’est également ce qu’il se passe en ce moment avec les entreprises « tech » américaines, dont les cours atteignent des records.
La conjoncture économique
De manière encore plus générale, la conjoncture joue un rôle dans les cours de Bourse. Lorsque l’économie va bien, les cours ont tendance à augmenter. On appelle cela une « tendance haussière ». A contrario, en période de récession, ce sont l’ensemble des marchés qui sont impactés à la baisse. Pour cette raison, de nombreux investisseurs conseillent d’acheter des actions lorsque la conjoncture est mauvaise, s’assurant des prix plus bas qu’en plein boom économique.
Les grands événements
Enfin, des événements totalement extérieurs au marché peuvent avoir un impact extraordinaire sur les cours de Bourse. En 2016, le Brexit ou encore l’élection de Trump ont eu un impact important sur les marchés, sans que se dessine un schéma clair. C’est l’effet « panique » qui traduit l’incertitude des observateurs et des investisseurs. Imprévisible, il peut durer quelques heures comme plusieurs semaines, dépendamment de la gravité de l’événement, du nombre de secteurs et/ou d’entreprises qu’il peut impacter mais également de la résolution ou du tassement de la situation d’incertitude qui a provoqué la variation des cours.
Out le boursicotage
Ces trois facteurs – la santé d’une entreprise, de son secteur et de l’économie en général – ont le désavantage certain d’être foncièrement cycliques. L’effet d’annonce d’un investissement ou d’une nomination va peut-être faire grimper les cours d’une action à court terme, mais cette hausse sera vite lissée. De même, les secteurs ont souvent une activité cyclique ou, s’ils n’en ont pas, une trop forte croissance est sanctionnée par l’éclatement d’une bulle, comme ça a été le cas avec la bulle Internet au début des années 2000 ou avec les subprimes en 2009. Pour cette raison, je conseillerais à tous ceux qui souhaitent investir en Bourse de ne pas se concentrer sur ces effets à court et moyen terme mais plutôt de miser sur des valeurs solides, qui ont le potentiel de croître à horizon quinze ou vingt ans.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un petit investisseur ne fait pas le poids par rapport aux armées de traders qui misent à la hausse et à la baisse toute la journée, du haut des tours des banques à Londres, Paris ou New-York. Et que personne – même les meilleurs d’entre nous ! – ne peut battre le marché.