Si vous lisez régulièrement des articles de presse ou des blogs sur le thème de la finance personnelle, vous avez sûrement remarqué que l’on parle très, très souvent d’assurance-vie. Car ce n’est pas seulement le mobile de meurtre préféré des vieux romans policiers : c’est aussi un placement intéressant, et ce à tout âge.
L’assurance-vie, c’est quoi ?
Un contrat d’assurance-vie se contracte auprès d’une banque ou d’un organisme spécialiste de ce genre de produits. La plupart des contrats d’assurance-vie sont dits “multisupports”, car ils comportent deux volets. Premièrement, un fonds en euros, qui répond au même principe que les livrets réglementés, c’est-à-dire que le capital placé est garanti et ne peut donc pas être perdu. Deuxièmement, des unités de comptes, qui permettent de placer son capital dans des fonds d’investissement en actions ou en obligations. Cette fois-ci, le capital n’est pas garanti et il peut donc y avoir des pertes. Cependant, certains organismes ont mis en place ce que l’on appelle un effet “cliquet”. Le principe : sécuriser les plus-values, qui sont ensuite reversées dans le capital pour générer à leur tour des intérêts.
Accessible à tous les budgets
L’avantage de l’assurance-vie est que ce placement permet des rendements intéressants – d’environ 3 % pour les fonds en euros, et possiblement plus pour les unités de compte – et qu’il est accessible pour tous les budgets. En général, comme pour l’ouverture d’un plan épargne logement, il faut à l’ouverture du compte verser une certaine somme, dont le minimum varie en fonction des organismes. Certains demandent un versement de quelques dizaines d’euros, d’autres plus. Il est ensuite possible de mettre en place des versements réguliers, dont le montant minimum est en général autour de 50 euros, parfois 100 pour certaines banques. Attention car les pratiques sont assez différentes d’un organisme à l’autre, il faut donc bien évaluer ce que vous souhaitez mettre en place en amont afin de choisir le bon contrat.
Un placement d’au moins 8 ans
L’argent placé sur un contrat d’assurance-vie n’est en théorie pas bloqué, c’est-à-dire que vous pouvez le récupérer à tout moment en faisant ce que l’on appelle un rachat de contrat. Toutefois, cette opération a un coût, et il est conseillé de conserver son contrat intact pendant au moins huit ans pour des raisons fiscales. En effet, l’imposition de l’assurance-vie est dégressive, c’est-à-dire qu’elle devient de plus en plus intéressante à mesure que la durée de détention du contrat augmente.
La fiscalité de l’assurance-vie
La fiscalité, parlons-en. Voilà un sujet qui n’est pas très fun, et pourtant qui a son importance. Tout d’abord, il faut savoir que les intérêts ne seront pas taxés tant que vous ne ferez pas de retrait de votre contrat. Au moment du retrait, vous pourrez choisir entre deux options : intégrer ces plus-values à votre revenu imposable, ou opter pour ce que l’on appelle le prélèvement forfaitaire libératoire. Si vous choisissez cette dernière option, et que vous retirez une somme cours de vos quatre premières années de détention, vos intérêts seront taxés à 35%. Entre quatre et huit ans de détention, le prélèvement est de 15%. Et il passe à 7.5% après huit ans, en plus d’un abattement de 4 600 euros applicable à vos gains (9 200 euros pour un couple). Voilà pourquoi il est conseillé de garder une assurance-vie plus de huit ans !
Gestion libre ou sous mandat
Ces termes un peu barbares désignent simplement le fait de gérer soi-même ou non son contrat. La gestion libre vous permet de choisir vous-même dans quels fonds vous allez investir et pour quel montant. La gestion sous mandat au contraire vous décharge de ces décisions : c’est l’organisme qui prendra en charge la répartition de votre capital et décidera des arbitrages à faire. Toutefois, vous aurez toujours la main sur la proportion de votre épargne que vous voulez investir sur les fonds en euros et sur les unités de comptes. Le type de gestion ne concerne que le capital investi en unités de comptes.
Assurance-vie traditionnelle vs en ligne
C’est un débat qui mériterait un blog à lui seul ! Mais mon conseil à ce sujet est de choisir le type de contrat en fonction de votre personnalité et vos besoins. Un contrat traditionnel sera souvent moins personnalisable si vous avez un petit budget, mais les versements demandés peuvent être moins élevés. Les banques en ligne au contraire permettent d’adopter facilement la gestion libre, mais pour l’instant, je trouve que les montants qu’ils demandent de verser sont assez élevés. Si vous êtes de nature stressée, je vous conseille de choisir une assurance-vie traditionnelle pour ne pas avoir la tentation de regarder votre compte toutes les cinq minutes. Mais si vous souhaitez gérer vous-même votre contrat et choisir les fonds dans lesquels vous voulez investir, l’assurance-vie en ligne me semble plus adaptée.
L’assurance-vie, ça a l’air un peu compliqué mais ça ne l’est pas. Voici ce qu’il faut retenir :
- Il existe des contrats pour tous les budgets
- Il vaut mieux conserver son contrat au moins huit ans
- Vous pouvez choisir de gérer vous-même votre contrat ou laisser l’assureur s’en occuper
- Il est important de choisir un contrat adapté à vos besoins
Pour obtenir plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site de la Fédération française de l’assurance. Pour vous aider à choisir votre contrat, il existe aussi de nombreux comparateurs d’assurance-vie que vous pouvez consulter gratuitement en ligne !
Sur le même thème :
Assurance-vie et PER éthiques : ce qui change en 2022
Lire la suite
Goodvest, une assurance-vie composée à 100% d’ETF responsables
Lire la suite
PER : le plan épargne retraite et son volet responsable
Lire la suite
Assurance-vie : la loi favorise les unités de compte vertes et solidaires
Lire la suite
L’assurance-vie peut-elle être un investissement responsable ?
Lire la suite
Assurance-vie : faut-il craindre la loi Sapin II ?
Lire la suite
Epargne : tout savoir sur l’assurance-vie
Lire la suite
Rétroliens/Pings