Bonne nouvelle pour les aficionados de la Bourse ayant une démarche éthique. La branche gestion d’actifs de BNP Paribas annonce sa volonté d’exclure de son portefeuille les principales entreprises exploitant le charbon thermique.
Le charbon a de moins en moins la cote chez les gestionnaires d’actifs. Du moins pour son usage thermique. BNP Paribas Asset Management a annoncé ce jeudi 14 mars 2019 l’exclusion de son portefeuille – à partir de 2020 – des entreprises qui génèrent plus de 10 % de leur chiffre d’affaires dans l’extraction du charbon thermique. Seront également exclues celles qui pèsent pour plus d’1 % de la production mondiale. Le désinvestissement représenterait un montant d’un milliard d’euros selon le Financial Times. Soit 0,25 % de son portefeuille d’actifs.
Le groupe souhaite ainsi aligner ses investissements sur les objectifs de l’Accord de Paris sur le Climat. Selon lui, plus la part du charbon dans le mix de production d’un énergéticien donné est élevée, plus il y a de chances pour que son intensité carbone soit supérieure à la moyenne mondiale du secteur de l’énergie. Et qu’elle dépasse par la suite la trajectoire d’émissions alignée avec l’Accord de Paris par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). BNP Paribas accordera toutefois deux ans aux producteurs d’électricité qui s’engagent de « de façon crédible » à ramener leur intensité carbone à un niveau en phase avec la trajectoire de l’Accord de Paris.
Toutefois, la motivation n’est pas seulement éthique. Comme l’avoue le groupe, le désengagement du charbon thermique « réduira également l’exposition des portefeuilles au risque économique induit par la perte de compétitivité du charbon en tant que source d’énergie ».
BNP Paribas AM n’est pas le seul gestionnaire d’actifs à se désengager du charbon. Axa IM a également choisi d’appliquer des standards plus restrictifs pour ses actifs ouverts en 2019 aux activités liées notamment à la production de charbon et au gaz de schiste.